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Courrier des lecteurs

Casserolades autour des crèches ?


Par Frédéric Paulus - Publié le Mercredi 19 Juillet 2023 à 07:21

Casserolades autour des crèches ?
La Revue « Spirale » réagit face à une « CASSEROLADE » (1) - qui risque de s’inscrire durablement dans notre culture comme nous allons le voir - face aux crises qui touchent l’accueil de la petite enfance. Cette revue exhume un rapport publié en 2005 (2) qui abordait déjà le sujet.

« Ce que vous lirez donne la nausée, avance Spirale, et juste envie de sortir au plus tôt vos petits princes et petites princesses de la crèche qui les accueille ». « Privation d’eau », « couche pas changée de la journée », « enfants forcés à manger au point qu’ils vomissent », « humilier l’enfant, en cours d’apprentissage de la propreté, qui fait pipi sur lui », « obliger un bébé à s’allonger dans son lit en appuyant fortement sur son dos pour qu’il ne puisse pas se relever », etc. Sur plusieurs pages, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) relaie des extraits de témoignages reçus dans le cadre de la préparation de son rapport baptisé « Qualité de l’accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches », paru le 11 avril 2023 [1][1]https://igas.gouv.fr/IMG/pdf/2022-062r_tome_1.pdf.

« Des dizaines de témoignages de mauvais traitements individuels, mais aussi institutionnels, qui découlent de problèmes systémiques décortiqués par les inspecteurs qui se sont rendus dans 36 établissements publics et privés à travers la France, ont diffusé un questionnaire auquel ont répondu 5 275 directeurs, 12 545 salariés de crèches et 27 671 parents. Dans son rapport, l’IGAS décrit une situation d’accueil « très disparate » dans les crèches, un secteur où se côtoient le meilleur et le pire. Au côté de crèches « de grande qualité, portées par une réflexion pédagogique approfondie », on trouve aussi « des établissements de qualité très dégradée », ce qui peut entraîner « des carences dans la sécurisation affective et dans l’éveil » des tout-petits ».

OUF ! Le constat serait plus SÉVÈRE selon nos analyses car il touche radicalement notre rapport à la vie. Notre civilisation a valorisé la réussite matérielle. On le voit avec tous ces oligarques russes. Seraient-ils moins visibles en France ? On aurait tort d’accabler les professionnels de la petite enfance pour extraire des causes (rassurantes en désignant des boucs émissaires) du « malaise ». Professionnel  « en sous-nombre » !  Ce dossier Spirale fait en grande partie fausse route, ce que je vais essayer de relever.

Le docteur Paul Joseph BARTHEZ  (né en 1734 à Montpellier, mort à Paris 1806) dont  nous avons sollicité les travaux dans d’autres courriers dans les colonnes de ZINFO974 notamment, peu considéré (à tort) dans l’univers médical. Il devint médecin de Louis XVI et de Napoléon.

« Éloge de la fuite » dirait LABORIT, si nous devions nous permettre d’interpréter le comportement de cet illustre Docteur.  Une fuite très « narcissique », auprès du Roi et de l’empereur pour « faire plaisir » à FREUD. Et lorsque le professeur Henri LABORIT fut pressenti pour une attribution éventuelle du prix Nobel, il fut attaqué de toutes parts par ses collègues médecins hospitaliers parisiens. Informés de cette « cabale », les Américains lui ont attribué le prix « Albert LASKER » considéré comme le « petit Nobel ».

Nous constatons des lobbies de la médecine, comme dans les crèches le lobby des psychos  et celui des puéricultrices dans un contexte de sociétés privées qui se sont précipitées pour créer des structures d’accueil de la petite enfance dont l’appât du gain n’est pas exclus.

L’émergence des EHPAD aurait-elle suivi le même processus ?

Réf :
(1) Une casserolade pour la création d’un service public de la petite enfance ? Patrick Ben Soussan Dans Spirale 2023/1 (N° 105), pages 11 à 14
 
(2)  Rapport « Créer un service public de l’accueil des jeunes enfants : Au possible nous sommes tenus », Rapport de la commission familles, vulnérabilité, pauvreté présidée par Martin HIRSCH, en 2005.
 
Frédéric PAULUS
CEVOI (Centre d’Etudes du Vivant de l’Océan Indien)
Expert extérieur Haut Conseil de Santé Publique




1.Posté par Paulus le 19/07/2023 14:38

Ce courrier, n’est pas réjouissant, il donne, semble-t-il, raison à l’hypothèse d’une inhibition « primitive et structurelle » de l’action dès la naissance du bébé car le modèle qui influença l’organisation sociale ne serait-ce il y a < ou > 60 ans disait : M’enfant vit sa première année, une vie purement végétative ». Nous savons de nos jours qu’il n’en n’est rien ! Le bébé est assimilé à un petit savant en « herbe » capable d’hypothèses !

A la croyance que la crèche pouvait être un univers sécurisant ! cet article, et plus largement l’ensemble de ce numéro de Spirale, avanceraient le contraire !
Ce qui peut nous rendre… « inhibés » face à la prise de conscience.
Je disais souvent pour tenter de faire prendre conscience de la « période critique » de la première année alors que l’enfant est dans des conditions telles d’inhibition de l’action majorées par la gravitation (souvent banalisées) :
« L’enfant met qu’un an pour avoir un an !. Dès qu’il marche, il peut fuir (en rappel à LABORIT) ou « lutter » hum ! ». Remarque qui est fondamentalement très (trop) dérangeante. Pardon aux parents qui se sentiraient interpellés.
Dans un autre courriels j’évoquerai l’alternative introvertie de la pulsion lorsque celle-ci est inhibée.
A bientôt. (Merci Zinfos).
Frédéric Paulus

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